Miguel Angel ORTEGA (Salamanque) : « Le triplé en Espagne et jouer sans complexe en Euroligue »
Le technicien de Salamanque est satisfait de son groupe © Alejandro LOPEZ REDONDO
Champion d’Espagne en titre, Salamanque nourrit, à l’image de son coach, de grandes ambitions pour la saison 2016-2017, que ce soit au niveau national ou européen. Alors que la Liga Femenina a déjà repris ses droits et juste avant de se replonger dans la frénésie de l’Euroligue, Miguel Angel ORTEGA a gentiment accepté de répondre à nos questions. Nous l’en remercions.
Etant donné que vous êtes arrivé à Salamanque en février (en provenance de Gérone, ndlr), la saison 2016-2017 sera la première que vous débuterez dans ce club. Comment avez-vous constitué votre effectif ?
L’équipe que nous avons cette année est composé de très bonnes joueuses, c’est un mélange d’expérience e de jeunesse et le travail des premières semaines a été excellent. Je suis ravi de mon groupe !
Avec des joueuses comme Jelena MILOVANOVIC, Gabriela MARGINEAN ou Adaora ELONU, l’objectif du club est de remporter tous les trophées, aussi bien en Espagne (vous avez déjà gagné la Supercoupe) qu’en Europe ?
Salamanque aspire toujours à tout gagner en Espagne. J’aimerais bien réussi le triplé pour la première fois dans l’Histoire du club au niveau national, mais ça ne sera pas facile. En Euroligue, nous voulons être une équipe compétitive et lutter lors de chaque rencontre. Ensuite, les résultats parleront d’eux-mêmes.
La crise économique a fait que des équipes plus ou moins connues ont disparu de la première division espagnole ces dernières années (Valence, Rivas Ecopolis, Irun ou Conquero cet été, ndlr). Que pouvez-vous nous dire de la situation financière du club de Salamanque ?
C’est un luxe de pouvoir être sur le banc de cette équipe. Aussi bien le président que le manager général ont construit un effectif intelligemment, on ne dépense pas plus que ce qu’on a et ici, chaque joueuse et chaque employé sont payés en temps et en heure, ce qui n’est pas le cas partout. Salamanque est un club sérieux avec un projet solide, ça explique qu’il a passé 25 ans dans l’élite et plus de 10 années consécutives en Euroligue.
Vous avez bien débuté la saison en Liga Femenina. Quels seront vos adversaires les plus costauds ?
A priori, Gérone a de nouveau construit un bel effectif, avec de très bonnes joueuses, comme nous. Après, le niveau moyen de la Liga est plutôt bon, avec des équipes très compétitives comme Gernika, Cadi La Seu, etc.
En Euroligue, des équipes comme Ekaterinbourg ou Orenbourg semblent être favorites dans le groupe B. Quels sont les secrets pour s’imposer face à ces armadas avec de grandes stars ?
Il faut jouer sans complexe et avec beaucoup d’intensité. Nous défendre dur et leur donner du mal pendant 40 minutes. Si on joue en équipe, unis, avec passion, tout est possible.
Croyez-vous qu’une équipe comme Hatay peut créer la surprise ? Et que pensez-vous de Bourges et Villeneuve d’Ascq ?
Hatay vient de démontrer, en battant Fenerbahçe lors de la Supercoupe de Turquie (coupe du Président de la République, ndlr), que c’était une très bonne équipe. C’est très difficile d’arriver à ce niveau-là ! Voyager là-bas, c’est compliqué aussi. Quant aux équipes françaises, elles sont toujours très dangereuses. Le niveau du basket français est très élevé, ce sont des équipes très physiques avec de grandes qualités, avec des projets très solides, ce n’est pas pour rien qu’elles sont vainqueur et finaliste de l’Eurocoupe. C’est toujours bien d’aller en France parce qu’il y a une bonne ambiance, comme à Salamanque, mais c’est difficile d’aller gagner là-bas !
Merci Miguel et bonne saison avec Salamanque !