LFB : Ingrid TANQUERAY nous parle de sa signature à Lyon et de la fin de saison à Bourges
Ingrid TANQUERAY est concentrée sur la fin de la saison avant de rejoindre Lyon © Laury MAHE
Son nom a été dans tous les médias spécialisés la semaine dernière (et notamment votre site préféré, Postup.fr) suite à sa signature dans l’équipe de Lyon. Aujourd’hui, Ingrid TANQUERAY a accepté d’évoquer son arrivée prochaine dans le Rhône mais a aussi parlé de la fin de la saison qui l’attend avec Bourges.
Il y a quelques jours, l’annonce a été faite de ton départ vers Lyon pour la saison prochaine. Vu que le rachat du club par Tony PARKER ne s’est fait que jeudi, les discussions ont dû être rapides. Sans trahir des secrets, peux-tu nous expliquer comment ça s’est passé ?
Même si le rachat du club par Tony PARKER n’a été officialisé que le 9 mars, il savait déjà au fond que c’était sur la bonne voie et qu’il n’y aurait pas de souci pour ça, donc les discussions ont commencé 10 jours avant, j’ai été contactée par quelqu’un que je connais bien qui m’a parlé du projet, qui m’a dit qu’ils étaient intéressés par moi et que je collais bien au projet sachant qu’en plus le nouveau coach était Valé. Ensuite, j’y ai réfléchi, j’en ai parlé avec mon agent, Tony PARKER m’a appelé pour m’expliquer le projet, ce qu’il avait en tête. Pour la première année et celles à venir. Bourges m’ayant proposé 2 ans de plus, j’ai pesé le pour et le contre et j’ai pris une décision.
Le fait que Lyon Basket sera entraîné par Valéry DEMORY, que tu as déjà eu comme coach à Lattes-Montpellier, t’a-t-il aidé dans ta décision de partir là-bas ?
Forcément que le choix du coach était un élément important pour moi, j’ai envie qu’on me fasse confiance. Je connais le jeu que propose Valé, ça me plait et j’ai une bonne relation avec lui depuis mes 2 années à Montpellier. Donc oui, quand j’ai su que c’était lui qui allait avoir ce rôle, ça a pesé dans la balance.
A ce jour, le maintien de l’équipe lyonnaise en LFB n’est pas encore acté. Une possible relégation compromettrait-elle ta venue dans la capitale des Gaules ?
Les Lyonnaises feront tout pour se maintenir sportivement et tout donner dans les play-down, je n’en doute pas.
Dans l’hypothèse où le maintien était dans la poche, on ne sait pas grand-chose sur les objectifs de ce Lyon Basket version 2017-2018. Comment t’a-t-on présenté le projet du club pour te convaincre de le rejoindre et quel serait ton rôle ?
Si j’ai accepté de quitter Bourges pour Lyon, c’est parce que je voulais un rôle de première meneuse dans un club qui a un vrai challenge sportif, et c’est ce que le club de Lyon va m’apporter. Quand Parker m’a appelé il m’a clairement expliqué que dans les 3 ans, il voulait un titre en championnat de France, Que dès l’année prochaine, il voulait construire une équipe qui puisse aller s’installer dans le TOP 5 et décrocher une Coupe d’Europe. L’objectif, c’est d’avoir une équipe qui s’impose dans le championnat français et qui rivalise sur la scène européenne en Euroligue. C’est un vrai challenge sportif et tout sera mis en œuvre pour y arriver.
Revenons maintenant sur tes 2 saisons à Bourges (même si la deuxième n’est, à ce jour, pas encore terminée). Quels sont tes meilleurs souvenirs ?
Sur mes 2 saisons à Bourges j’ai 2 souvenirs qui me viennent à l’esprit, le titre de vainqueur de l’Eurocoupe et les quarts de finale d’Euroligue contre Koursk. En espérant qu’il y en ait d’autres bons encore en fin de saison !
L’exercice actuel est en deçà des attentes des dirigeants et, sans doute, du public. A titre personnel, comment as-tu vécu et vis-tu cette situation ? Hormis les différentes blessures, qu’est-ce qui explique d’après toi que vous ne soyez pas un peu plus haut au classement de LFB alors qu’en Euroligue, vous sembliez produire un jeu plus intéressant ?
C’est une saison compliquée, d’un point de vue collectif, les blessures nous ont causé énormément de soucis, on perd nos deux postes 3 (Johannah LEEDHAM et Diandra TCHATCHOUANG, ndlr) pendant une grande partie du championnat, on a eu des blessures par-ci par-là qui font que, d’un match à l’autre, on n’a jamais la même équipe donc c’est dur, et il ne faut pas oublier que l’équipe est en reconstruction et que dans ces conditions, pour trouver des automatismes et réussir à produire un jeu fluide, ce n’est vraiment pas évident. Maintenant je pense que si, en Euroligue, on produit un jeu plus fluide, c’est aussi parce que les équipes nous attendent moins, nous connaissent moins, et s’adaptent moins à notre jeu que les équipes du championnat de France. En Euroligue, on se met aussi surement moins de pression qu’en championnat, c’est surement ce qui arrive pour les équipes du championnat de France quand elles jouent contre nous, elles n’ont rien à perdre.
On a vécu des périodes compliquées ou on a toutes été beaucoup critiquées, et on a toutes été très affectées par la situation surtout en décembre ou on a enchaîné 7 ou 8 défaites de suite. Car pour un club comme Bourges, c’est inacceptable, mais j’espère juste que ces moments difficiles nous aideront pour la suite.
En attendant, on est toujours en course pour atteindre tous nos objectifs, on a atteint les quarts de finales d’Euroligue en rivalisant de belle manière avec Koursk et ses Américaines, on est en finale de la coupe de France et on va jouer les playoffs.
Après donc 2 ans à Bourges, as-tu un message à faire passer au public berruyer ?
On sait que le public berruyer est très exigeant de par l’Histoire du club, ce qu’il représente dans le basket français, ce que je peux comprendre mais on a besoin de ce public dans les bons et les mauvais moments, dans les victoires mais encore plus dans les défaites… et c’est ensemble qu’on ira chercher des titres.
Ce vendredi, après lui avoir tenue tête à l’aller (76-71), vous avez été battues par une très belle équipe de Koursk (92-104). Selon toi, qu’est-ce qu’il faut pour faire tomber ce genre de grosses écuries ? Ces deux défaites sont-elles toutefois porteuses d’espoir pour la fin de saison, que ce soit pour la fin de la saison régulière, les playoffs ou la finale de coupe de France ?
Oui on a fait un beau quart de finale mais on n’a pas gagné, on peut se réjouir d’avoir rivalisé contre Koursk mais on n’a pas fait d’exploit. Je suis vraiment déçue surtout du match aller où on a su les faire douter, on les a vraiment titillées et on aurait pu faire un exploit là-bas et derrière, à domicile, je pense que ça n’aurait pas été le même match que vendredi, le match aurait été beaucoup plus défensif. Maintenant, c’est une grosse équipe qui a su élever son niveau de jeu dans les moments importants, le duo OGWUMIKE-McCOUGHTRY nous a fait énormément de mal dans l’impact physique et Si on veut rivaliser avec une équipe comme ça, il faut être plus dur et leur rentrer davantage dedans défensivement et ne leur laisser qu’une chance de scorer… Ce sont des grandes joueuses et on n’a pas à sous estimer notre prestation quand même. Le match de vendredi était un spectacle pour tout le monde, le public, les partenaires et je pense que ça a fait du bien à tout le monde de voir du beau jeu.
Maintenant on sait que le championnat de France n’a rien à voir avec l’Euroligue, alors bien sûr j’espère que cela nous servira pour la suite mais il faut s’attendre à des matches très très durs physiquement et mentalement.
Merci Ingrid d’avoir répondu à nos questions et bonne fin de saison à Bourges !