LFB : Mission commando pour Lyon
Mélanie PLUST devra guider ses coéquipières lors des deux dernières journées © Laury MAHE
L’équipe du Lyon Basket est à deux journées de la fin du championnat et d’un éventuel maintien. Après une saison difficile, toutes les têtes lyonnaises sont concentrées sur ces deux prochaines échéances. Retour sur les ambitions du club et l’état d’esprit qui règne, avant le sprint final avec la présidente déléguée Marie-Sophie OBAMA et la capitaine Mélanie PLUST.
Découvrez le changement de staff opéré dans l’équipe sur notre précédent article.
Pouvez-vous nous donner des nouvelles des blessés ?
Marie-Sophie OBAMA : Tout a été mis en œuvre, on a mutualisé notamment avec les moyens de l’ASVEL pour apporter des soins complémentaires par rapport à ce que l’on avait l’habitude de faire avec la clinique Santy où tout se passait bien. C’est vrai qu’on a voulu faire double dose de façon à ce qu’elles aient toutes les chances d’être sur le terrain. A priori, Esther NIAMKE, ça risque d’être compliqué jusqu’à la fin de la saison car elle a une déchirure, c’est plus difficile à résorber sur du court terme. En revanche Carmen GUZMAN a une bonne évolution de sa cheville, je pense qu’elle sera en tenue demain soir. Après dire si elle va jouer 5-10-20-30 min, ça va dépendre de comment ça réagit. Mais en tout cas elle sera dans l’effectif.
Est-ce que la moral du groupe est atteint parès la lourde défaite face à Tarbes ?
Marie-Sophie OBAMA : Vous voyez Mélanie là avec son jolie sourire elle n’a pas la mine déconfite ! (rires). On ne va pas se mentir, quand on est sportif on n’aime jamais perdre. La défaite à Tarbes est lourde, le score en est le parfait reflet. Maintenant, on était quand même dans des circonstances particulières. Tarbes a eu deux loupés avec les précédents matches, elles étaient bien remontées. On était parties avec deux joueuses en moins dans l’effectif, ça limite au niveau des rotations et des joueuses dites majeures. Même si je ne veux pas minimiser l’apport d’Evita HERMINJARD, sur ce match et sur celui de la semaine précédente à Angers où elle a assuré quand les filles étaient déjà blessées. Lauren ERVIN n’a malheureusement pas été présente pour des raisons personnelles, elle n’a pas pu se rendre au match. On était quand même dans un contexte global particulier. Il ne s’agit pas de trouver des excuses, mais ça s’explique. La chance que l’on a, c’est que mercredi c’était une journée blanche et quelque part on reprend tous du positif de la défaite. On est revenu dans des dispositions plus positives paradoxalement que la veille du match à Tarbes. On a la chance aujourd’hui d’avoir les deux derniers matchs à la maison, et on a toujours notre destin entre nos mains. On ne peut être que positif par rapport à ça. On a encore la possibilité, nous, de décider de notre sort et de ne pas dépendre des calculs des autres matchs.
Vous êtes clairement dans un état d’esprit commando ?
Marie-Sophie OBAMA : C’est clairement mission commando. On a mis les filles au repos ce matin parce qu’elles ont besoin de se régénérer un peu, de se rafraîchir, mais c’est le message qu’on va faire passer ce soir à l’entraînement. On est clairement en mission commando pour deux matchs. Quelque part les raisons pour laquelle on a voulu opérer ce changement (NDLR: d’entraîneur voir notre article), c’était pour se dire : Véritablement on se met dans une configuration inédite, la saison se joue sur deux matchs, on recommence une nouvelle saison ce week-end. C’est notre Final Four. C’est forcément une opération commando et on a mis les bons généraux pour cette opération là. On a toute confiance, on va se maintenir. J’ai confiance en la réaction des filles, qu’elles puissent se montrer véritablement, et pour elles-mêmes avant tout, qu’elles puissent aller au bout du combat.
Comment avez-vous vécu le changement de staff ?
Mélanie PLUST : J’ai appris ça ce matin, je ne sais pas si le groupe est au courant. Je respecte les décisions qui ont été prises. Je pense que les personnes qui ont pris ces décisions savent très bien ce qu’elles font et qu’elles veulent absolument le maintien du club. C’est avant tout pour le club qu’elles ont fait ça. J’ai absolument toute confiance en le staff, en les personnes qui reprennent l’équipe et je pense qu’on sera dans de bonnes conditions pour jouer les deux prochains matchs.
Que faudrait-il améliorer dans le jeu pour se qualifier?
Mélanie PLUST : Je ne sais pas si c’est vraiment au niveau du jeu, je pense que ces deux derniers matchs ça va se jouer au mental. C’est l’équipe qui va en vouloir le plus qui va gagner. Ne rien lâcher de la première seconde à la dernière, être des guerrières et tout donner, limite à laisser sa peau sur le terrain. Avant tout, on doit avoir l’état d’esprit, et après je pense que le jeu viendra forcément.
Le fait de jouer à domicile sera un avantage ?
Mélanie PLUST : Je pense oui. On a enchaîné deux matchs à l’extérieur et on a vu ce que c’était. Angers qui avait son public, Tarbes pareil. Forcément c’est un avantage de jouer à domicile. Sur un match, on sait très bien qu’il y a des hauts, des bas, et dans les bas on est content d’avoir son public derrière soi. Je pense que c’est un gros avantage.
Si malheureusement le maintien n’était pas acquis, quelles seraient les conséquences d’une relégation et du sort des joueuses annoncées ?
Marie-Sophie OBAMA : Toute l’énergie et la concentration sont focalisées sur ces deux derniers matchs. Même si la question est légitime, on est vraiment que focaliseé sur ces deux matchs. La seule chose que je vais vous dire, c’est que le projet ne sera pas remis en cause, si on redescend en Ligue 2. C’est un projet que Tony PARKER souhaitait initier sur du long terme. On en reparlera quand vous voulez après ces quatre jours, mais aujourd’hui toute l’énergie et la concentration sont sur ces deux derniers matchs. Je pense que les filles ont été mises dans des conditions qui sont difficiles pour elles tout au long de la saison, donc maintenant c’est leur moment, leur temps.
Est-ce que vous vous attendiez à une saison si compliquée ?
Mélanie PLUST : Je pense qu’on ne s’attend jamais à vivre des saisons comme celle-là. Je pense que c’est la pire saison de ma carrière. On fait avec, ça a été une saison longue et compliquée pour tout le monde. On reste professionnel, l’objectif reste le même, d’assurer le maintien.
Marie-Sophie OBAMA : Aucun sportif ne s’attend à vivre des épreuves, comme personne dans la vie s’attend à rencontrer aussi des épreuves. Le message que j’essaie de faire passer aux filles, et je vais le répéter ce soir, c’est que les épreuves sont aussi des chances, de transformer, de grandir, d’évoluer et de pouvoir les surpasser et de grandir en tant que personne. Si le club, si les filles, si tous ensemble on est dans cette situation là c’est qu’on a forcément quelque chose de fort et de puissant à en retirer et quelles que soient l’issue. Bien sûr qu’on veut le maintien et qu’on y croit, maintenant on respecte aussi l’ordre des choses. Je pense que c’est une opportunité, et Tony PARKER aussi, qui est un éternel optimiste, il a confiance en l’équipe. On s’est dit, pour démarrer un projet qui a une ambition qui est forte, peut-être qu’on avait besoin d’un démarrage comme ça. Après l’avenir nous le dira. Pour les deux prochains matchs, on prend toutes les victoires bien sûr, maintenant la mission commando, elle part de A à Z. Si demain ça passe par une défaite, ça passera par une défaite, mais quoiqu’il arrive, notre finale est mardi. Quelles que soient les configurations, il faut qu’on gagne mardi de toute façon, et même si ça doit passer par une épreuve supplémentaire et une défaite demain, on ira chercher cette victoire mardi pour gagner notre maintien.