Lizanne MURPHY (Tarbes) : « Envie de faire partie d’un groupe compétitif »
Lizanne MURPHY pense à l’avenir © Laury MAHE
C’est décidément une période faste pour Lizanne MURPHY ! D’abord, l’ailière canadienne a annoncé sa retraite internationale. Puis, elle s’est engagée avec Tarbes. Et, depuis quelques jours, la native de Montréal a été naturalisée Française. Nous avons profité de toutes ces occasions pour lui poser quelques questions.
Il y a quelques jours, tu as annoncé ta retraite internationale après avoir porté 145 fois le maillot de Team Canada. Qu’est ce qui t’as poussé à prendre cette décision ?
Après avoir en avoir fait partie pendant 12 ans et avoir participé aux Jeux Olympiques à 2 reprises, j’ai trouvé que c’était le moment. Normalement, chez nous, quand tu joues pour le Canada, tu le fais pour des périodes de 4 ans, ou un “quad” pour bâtir une équipe pour les prochains Jeux Olympiques. J’ai réalisé mes rêves avec le Canada et je veux laisser la place pour une jeune de faire la même chose.
Tu n’as pas été la seule à faire part de cet arrêt puisque Shona THORNBURN et Tamara TATHAM font pareil. C’est un peu la fin d’une génération dorée ? Comment vois-tu l’avenir de Team Canada ?
C’est peut être la fin d’un génération, et c’est vrai que la nôtre était spéciale avec le développement grandissant du basket dans notre pays pendant nos carrières. Je serai toujours fière de ça, mais l’avenir est brillant pour le Canada. Durant ces dernières années, notre Fédération a vraiment investi dans nos équipes jeunes et elles sont très performantes.
Que retiens-tu de tes 145 sélections ?
Que chaque été était très différent et que j’ai vraiment adoré le construction et l’agrandissement d’une équipe pendant les mois de l’été où nous étions ensemble. J’ai été aussi fière et énergique pour mon pays du premier jusqu’au 145ème match.
Une grave blessure a failli de coûter ta participation aux J. O. de Rio. Comment as-tu vécu cette période difficile ?
C’était vraiment difficile, et j’avais peur de ne pas réussir presque tout les jours mais en même temps c’était facile car j’avais la meilleure motivation devant moi. C’est facile de travailler comme une folle quand tu as les J. O. devant toi. Aussi, j’avais un tas de soutien autour de moi qui m’a aidé au quotidien.
Finalement, ton dernier match fut le quart de finale perdu à Rio en quart de finale contre … la France., pays où tu joues depuis 2011. Comment l’as-tu ressenti ?
C’est vrai ça n’a pas été facile à digérer… mais après c’était le fait de perdre, surtout en habitant ici. Mais ce qui m’a fait le plus mal, c’était que le rêve olympique était fini.
A Rio, le Canada avait un fort accent de championnat de France. Comment peux-tu expliquer pourquoi les joueuses canadiennes aiment bien le championnat français ?
J’étais la première et ensuite j’ai fait venir Shona et derrière, chaque année, il y en avait quelques unes qui venaient petit à petit. J’aime bien vivre et jouer ici car je parle français et on a beaucoup de valeurs en commun avec le Canada. Les pays de l’est sont moins facile et c’est un des meilleurs championnats en Europe.
Cela fait maintenant 4 saisons que tu joues à Angers avec des hauts (titre de MVP étrangère en 2015) et des bas. Mais, cette saison a été très compliquée avec une relégation au final. Ton sentiment la dessus ?
Je ne sais pas quoi dire… Mais si je connaissais les problèmes qu’on a eus, ça aurait été plus facile de les résoudre. Un changement de coach, de salle et de plusieurs joueuses dans les 2 dernières années, c’était un peu trop je pense. C’est dommage que ça se termine comme ça car j’adore le public angevin et les gens de notre club mais c’est vrai qu’après un année comme ça, il faut changer quelque chose.
C’est désormais officiel, tu seras Tarbaise la saison prochaine. Qu’est-ce qui t’a convaincu de revenir dans un club que tu connais déjà ?
J’ai beaucoup de respect pour François GOMEZ et j’ai vraiment aimé les moments que j’avais passés dans le sud ouest. J’ai envie de faire partie dans un groupe motivé, compétitif et qui aime aller au combat ensemble. Je pense que le TGB sera dans cet état d’esprit l’année prochaine.
Tu viens d’être naturalisée Française. Qu’est-ce que ça représente pour toi qui es Québécoise ?
J’aime bien la France, ça fait 6 ans que je suis ici. Je me suis vraiment intégrée dans mes communautés et je suis très contente d’être naturalisée. Je serai toujours Canadienne mais une grande partie de ma vie s’est passée en France et je me sens bien ici aussi, alors très contente d’avoir cette double nationalité.
Merci Lizanne pour ta disponibilité et rendez-vous la saison prochaine avec Tarbes !