Et si la Marseillaise était jouée avant chaque match du championnat de France ?
La Marseillaise avant chaque match de LFB, ça vous plairait ? © Laury MAHE
Cette question, c’est Laura FLESSEL qui se l’est posée et qui l’a posée à tous les présidents de Fédérations par le biais d’une lettre qui leur a été envoyée le 20 octobre dernier. A l’image de ce qui se fait aux Etats-Unis, la Ministre des Sports a proposé dans une lettre qu’ « avant chaque compétition relevant de championnats de France », la Marseillaise soit jouée et surtout chantée.
Et ce n’est pas tout ! Car, comme l’indiquent nos confrères du Figaro (rapportant une information de l’AFP), celle qui fut double championne olympique et sextuple championne du monde d’escrime aimerait également que les « jeunes compétiteurs » apprennent l’hymne national et puissent en comprendre le sens.
Le quotidien national rappelle que, jusqu’en 1962, l’UEFA (la Fédération Européenne de Football, ndlr) faisaient jouer les hymnes avant chaque coup d’envoi des pays d’où provenaient les équipes. En ce qui concerne le basketball féminin, on se souvient notamment qu’Arras, avant chaque rencontre d’Eurocoupe et Euroligue, faisait retentir la Marseillaise et l’hymne de l’autre pays.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Savoir d’où l’on vient, y compris au-delà de l’histoire de notre propre nation, est essentiel, et les hymnes sont censés aller dans ce sens.
Vaste débat, néanmoins, quant au fait de les rendre obligatoires.
Pour avoir vécu de près l’aventure arrageoise en 2010-2011, l’idée était bonne car la dimension dépassait le cadre purement français et sportif. Il y avait un côté vibrant, également lié à la dimension de l’aventure.
Ne risque-t-on pas, en imposant la Marseillaise à chaque rencontre, de s’en lasser tout simplement ?
On sait que l’on assiste une rencontre franco-française, sur le territoire français. On sait aussi que notre pays est en proie à une crise existentielle qui tend à faire les extrémismes (de tous genres) gagner du terrain.
Cela ne risque-t-il d’aggraver la situation ?
Dernier point, la Marseillaise date d’une époque en partie révolue. La France, patrie des Droits de l’Homme (dont nous pouvons être fiers), n’a pas forcément été un exemple par la suite.
Songeons par exemple au colonialisme et demandons aux Africains, Antillais et autres peuples qui ont servi et/ou servent encore de ‘larbins » à nos politiques d’être fiers de reprendre un refrain allant à l’encontre de ce qu’ils, ou leurs ancêtres, ont vécu et/ou vivent.
Il y en a beaucoup dans le basket, le sport en général.
Laura Flessel en fait partie.
Je tiens à préciser que je n’adhère à aucun parti politique. Ma réflexion émane du cœur et de ce que j’estime être du bon sens.