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NF1 : Guillaume VIDOT (Furdenheim) arrête le coaching
Guillaume VIDOT a décidé de dire « stop » © Alain RAUSCHER
Alors que la saison régulière approche avec, malheureusement pour les Abeilles, une descente en NF2, leur coach Guillaume VIDOT a fait cette semaine une annonce sur la page Facebook du club de Furdenheim :
Bonjour à tous,
Samedi 19 mars, je jouerai mon dernier match en tant qu’entraîneur à Furdenheim. Dix années passées à entraîner les filles de l’équipes 1 du club, dix années à essayer de composer un nouveau groupe à chaque saison grâce au soutien indéfectible de Jean-René, de l’apport de nos partenaires financiers comme Alex Akli ou notre regretté Charles Hermann, ou du travail de quelques, trop rares, bénévoles comme notre indétrônable Renelé ou d’Evelyne Wick, notre trésorière.Dix années de matchs où chaque soir de rencontre, une nouvelle page s’écrivait pour tenter de vibrer ou faire vibrer avec comme épilogue des victoires merveilleuses, probantes ou des défaites cuisantes, frustrantes. Mais dans tous les cas, des rencontres riches d’une multitude d’émotions qui conduisent à revenir encore et encore entraîner, jouer. Merci à tous les supporters qui nous ont suivi notre parcours depuis le début (frantzy’s team, les Kittel, les Stiegler, Les Fritschmann…) ou à ceux qui nous ont rejoint en cours de route. Merci aussi aux bénévoles du club qui ont permis les repas d’après match que nos adversaires nous envient tant.Le point d’orgue a bien sûr été la montée en Nationale 1 et les 3 années passées dans cette division même si elles ont été émaillées d’interruptions. Et je n’oublie pas les premières années consacrées à recréer une équipe compétitive puis à la renforcer avec l’aide de mes capitaines Sophie, Jessica, Anne, Nadine, Karla, Célia et de joueuses emblématiques comme Marie, Anais, Mégane, Léa, Sophie, Auriane, Margaux et bien d’autres.Désormais, je n’ai plus ce feu sacré. Je n’ai plus l’envie, et ce, pour une multitude de raisons. Certes cette année a été des plus difficiles car les résultats n’ont pas suivi et la démotivation guette quiconque s’enferme dans la spirale des échecs successifs. Mais ce n’est pas tout. J’ai besoin de retrouver ma famille, mes amis, tous ceux que j’ai trop mis de côté pour le basket. Et enfin, et peut-être le plus important, des problèmes de santé m’amènent à écourter prématurément cette saison, problèmes qui me handicapent depuis plusieurs mois maintenant. Mais je vous rassure, logiquement tout devrait rentrer dans l’ordre prochainement.Je finirai cette lettre par une prospective, car même si je stoppe mon activité d’entraîneur, je me dois d’envisager une suite à cette équipe à laquelle j’ai tant donnée. Et malheureusement, j’appréhende l’avenir, car actuellement, le club de Furdenheim semble se désintéresser des filles. Certains dirigeants nous ont d’ailleurs déjà enterré. Pour eux, nous descendons en nationale 2 et les garçons montent en nationale 2. Pourtant les jeux ne sont pas encore faits, pour les uns comme pour les autres. Sachez que depuis plusieurs années, la fédération procède à des repêchages d’équipes de Nationale 1 rétrogradées en Nationale 2 chez les filles, tant il est dur de monter administrativement et financièrement et de s’y maintenir.Et c’est là, l’un des écueils qui motive aussi mon arrêt à savoir l’incapacité du club à construire les infrastructures nécessaires aux fondations d’équipes durables et compétitives, à permettre au coach de se professionnaliser chez les filles (à l’inverse des garçons).Et je pose cette question : si les garçons montent en nationale 2 et si les filles sont maintenues en nationale 1, quel choix sera appliqué ? J’ai une idée de la réponse, mais je la garderai pour moi, car je ne veux pas créer plus de dissension qu’il n’en existe entre le secteur féminin et masculin.Oui Furdenheim est une petite commune, mais le Kochersberg est grand et riche. Il faut fédérer les communes voisines qui pourraient participer au financement du club (et pas que l’équipe 1 des filles) afin de favoriser le recrutement, chez les jeunes, de coachs qui se destinent à la passation de diplômes d’état. Il faut cesser les querelles de clochers, les batailles de personnes, d’égos. Ce n’est qu’en mutualisant les compétences et les ressources qu’un grand club peut émerger dans une zone semi rurale comme le Kochersberg ; pas en laissant tout le poids d’un club reposer sur les épaules d’une seule commune.Je ne m’étendrai pas plus, je ne cherche pas à polémiquer, à régler mes comptes parce que je m’en vais. Simplement, j’aimerais que l’équipe fanion du club ne soit pas oubliée car c’est en partie grâce à elle et de leur emblématique manager Jean René Munsch que la construction du complexe sportif de l’Ackerland a pu voir le jour.Encore merci aux joueuses, aux personnes citées dans cette lettre, aux pouvoirs locaux, aux partenaires sportifs et, bien sûr, à nos fidèles supporters d’avoir permis cette décade d’aventures sportives.Guillaume
Contactée par nos soins, Karla GERGELOVA, la capitaine de l’équipe première, a réagi à cette annonce :
Une belle page se tourne aujourd’hui, cela n’a pas toujours été facile cette saison mais nous, les abeilles, retiendrons les belles saisons précédentes, l’investissement collectif du coach, des dirigeants et des joueuses, notre médaille NF2 et notre montée en NF1. Merci pour son travail et son engagement. Nous lui souhaitons un bon rétablissement et une bonne continuation auprès de sa famille et ses proches.
Guillaume, la rédaction de Postup.fr te félicite chaleureusement pour ce beau parcours et te souhaite plein de belles choses pour l’avenir.
Bravo pour ce parcours
Malheureusement le sport féminin n’est pas considéré à sa juste valeur
Christian vandenbossche président du dmmc qui vous a rencontré par la passé