Mondeville remporte sa 3ème coupe de France U18 consécutive

Avec Lou BOBST, Mondeville et la France ont trouvé une digne successeur à Marine JOHANNES © FFBB

« Le Monde appartient à ceux qui se lèvent tôt » dit le proverbe particulièrement adapté à nos U18 de l’USO Mondeville et du Lyon ASVEL Féminin qui allaient se rencontrer dès 9h30 en finale de la Coupe de France dans la grandiose salle de l’Accor Aréna dans le quartier de Bercy à Paris 12^ème à 2 pas de la gare de Lyon.

Certes, à cette heure, la salle n’était pas totalement pleine mais déjà bien remplie compte tenu de l’horaire ; les supporters normands en rouge et lyonnais en blanc (leur équipe jouait en noir) étaient bien présents derrière leur banc respectif. Et la chaine YouTube de la FFBB assurait une diffusion impeccable pour ceux (et ils furent 3000) qui n’avaient pu se rendre à Bercy en faisant notamment appel comme consultant au sélectionneur de l’équipe de France U18 Julien EGLOFF. 

Nous avons vu dans l’article de présentation publié ce matin très tôt (5h50) que l’USO Mondeville domine depuis des années la catégorie et les propos de la banlieusarde lyonnaise Marie PARDON à l’issue de la dernière finale 2019 devait sans doute encore résonner dans les têtes des jeunes lyonnaises d’aujourd’hui lorsqu’elles entrèrent sur le parquet « Nous n’avons inscrit que quatre points en première mi-temps. Ce n’est pas possible. Nous n’avions pas la maîtrise du rebond, n’étions pas présente au repli défensif ».

Mais cette année, l’attention est mise sur 2 joueuses : la Bordelaise Lou BOBST pour les Normandes et la Varoise Carla LEITE pour les Lyonnaises et les commentateurs qui nous ont conseillé de suivre ces 2 joueuses ne se sont pas trompés.

Lou BOBST a été exceptionnelle (30 points, 6/10 à 3 points, 27 d’évaluation) et nous n’avons pas peur de le dire l’USO Mondeville et l’Equipe de France ont trouvé le talent que la France attendait  depuis  Marine JOHANNES. Mais elle n’a pas totalement éclipsé Carla LEITE (27 points) malgré ses 9 balles perdues et un contrat professionnel l’attend sans doute.

Ce sont les Normandes qui mènent 4-0 après 15 secondes de jeu mais le 1^er quart-temps sera lyonnais grâce notamment à Carla LEITE et Stacy CHOVINO (22 points, 6 rebonds) et l’ASVEL mène 14-6 après 5’ de jeu obligeant la Coach de Mondeville Dessislava ANGUELOVA à solliciter un temps mort. Alors que les filles de Frédéric BERGER dominent largement, des paniers faciles ratés et quelques pertes de balles permettent à Mondeville de recoller à 18 partout grâce notamment à Lou BOBST et Lina FIMBO (11 points, 8 rebonds, 6 passes décisives) et le FC Lyon ASVEL ne mène après 10’ que 21-18.

Mais l’on comprend vite dès le début du 2^ème quart-temps que les Lyonnaises ont laissé passer leur chance d’avoir un avantage plus confortable. Elles ne résistent pas à la pression tout terrain de la marée rouge et ne jouent pas sur le bon rythme ; résultat le score s’inverse et les partenaires d’Anael DUTAT (14 points, 11 rebonds, 24 d’évaluation) prennent le large 36-26 à 4’ de la mi-temps atteinte sur le score de 52-40 pour l’USO Mondeville Basket qui a remporté ce 2^ème quart-temps 34-19.  Il est vrai que Lou BOBST a déjà marqué 15 points.

La mi-temps ne change rien à la physionomie du match, l’agressivité des partenaires de Lelia LESUEUR (15 points, 4 rebonds, 5 passes décisives) fait merveille. A ce stade du match, elles ont déjà réussi 13 interceptions sur contestations de passes. Alors l’ASVEL va-t-elle sombrer ? Elle est menée 49-65 après 5’ en seconde période et 60-77 à 10’ de la fin.

Grâce à Aïcha CAMARA (9 points, 10 rebonds) et surtout Stacy CHOVINO, qui assurent le relai nécessaire à Carla LEITE, les Lyonnaises reviennent à 4 points 80-84 à 3’ de la fin. Assistera-t-on à la même « remontada » qu’en demi-finale contre les mini-gazelles de Montpellier ?   Et bien non, la reine de la matinée élue MVP restera Lou BOBST et l’USO Mondeville remporte sa 3^ème finale de Coupe de France U18 consécutive  93-88.

Lors de la remise des médailles les Lyonnaises sont en larmes ; elles ont montré du talent : on ne marque pas 88 points à 18 ans contre une défense aussi agressive et il suffira à Frédéric BERGER de corriger quelques faiblesses en championnat pour inquiéter à nouveau le meilleur centre de formation de France depuis si longtemps.

Au micro de la chaîne de la « Fédé » Lou BOBST qui aujourd’hui s’est fait un nom au plus haut niveau du basket français sans doute pour les 15 années à venir déclarera modestement du haut de ses 16 ans « On a su tenir »