Euro 2023 : Les Bleues remportent leur dernier match de groupe mais perdent une joueuse majeure

Avant le début de cette dernière rencontre de poules, la France et la Slovénie connaissaient leur avenir. Les Bleues savaient en effet qu’elles allaient terminer en tête tandis que la Slovénie, qui était devant son public et qui, pour rappel, évoluait sans sa meneuse Nika BARIC suite à un différend avec sa Fédération, était d’ores et déjà éliminée de cet Euro mais aussi de la course à la qualification pour Paris 2024. Pour autant, les Françaises avaient à cœur de rendre une belle copie avant de partir à l’assaut des quarts de finale dès jeudi. Les deux équipes balbutiaient leur basket dans les premières minutes de cette rencontre avec, d’un côté, Eva LISEC (16 points, 11 rebonds) et ses troupes qui semblaient un peu perdue et, de l’autre, Marine FAUTHOUX (6 points, 3 passes décisives) manquaient d’intensité (2-3, 2’). Cette recherche de repères dans les rangs tricolores ne tardait toutefois pas à porter ses fruits, obligeant le sélectionneur grec de la Slovénie, Georgios DIKEOULAKOS, à prendre un premier temps mort pour arrêter une première situation d’urgence (2-9, 4’). Ce sont toutefois les Françaises qui se montraient tout aussi déterminées à accroître l’écart même si la réussite, notamment aux lancers ou à l’extérieur, faisait défaut. Ca profitait finalement à Zala FRISKOVEC (12 points, 6 rebonds) et aux locales qui, au courage, reprenait déjà le dessus au tableau d’affichage (10-9, 6’). Dès lors, c’est la Slovénie qui était dans un temps fort (12-11, 8’). Rappelées sur le banc par Jean-Aimé TOUPANE, les Bleues étaient recadrées et se devaient d’être plus agressives. C’est finalement sur un panier de Sandrine GRUDA (10 points, 3 passes décisives) dans la raquette que la France menait d’une très courte tête au bout de 10 minutes (14-15, 10’).

Les Françaises devaient absolument retrouver de la confiance au plus vite, à la fois pour remporter cette partie de la manière la plus confortable possible mais aussi afin de préparer au mieux les matches à élimination directe. Elles étaient toutefois confrontées à un adversaire qui avait à cœur de bien faire et de rendre une belle copie avant de partir en vacances (17-17, 11’). De plus, offensivement, Valériane VUKOSAVLJEVIC (10 points, 3 rebonds) et ses partenaires manquaient de précision pour espérer mettre réellement la main sur cette rencontre. Un peu à l’image des 2 précédentes, les Bleues étaient rapidement en manque de solutions, provoquant la colère de leur sélectionneur pour relancer la machine (24-21, 14’). Quelques secondes plus tard, la France devait faire face à un coup dur quand Iliana RUPERT (2 points, 2 rebonds) devait quitter ses partenaires en se blessant à l’épaule suite à un choc avec une adversaire. Ca n’a toutefois pas atteint négativement le moral des troupes puisqu’à 3 minutes de la fin de la première mi-temps, Marième BADIANE (4 points, 4 rebonds) remettait les deux nations de nouveau à égalité (27-27, 17’). S’en est suivi un énième mano à mano dans lequel on ne voyait aucune équipe prendre réellement le dessus. A la pause, ce sont toutefois Teja OBLAK (13 points, 7 passes décisives) et ses compatriotes qui parvenaient à repasser devant (39-36, 20’).

Du tempo ! C’était ce que demandait Jean-Aimé TOUPANE à ses joueuses tandis qu’Iliana RUPERT devait quitter ses coéquipières définitivement (en tout cas pour ce qui est de ce match) pour prendre la direction de l’hôpital afin de subir quelques examens. A l’image de Mamignan TOURE (9 points, 2 passes décisives), les Françaises avaient incontestablement envie de montrer un tout autre visage mais ça devait se faire de chaque côté du terrain et ce n’était pas le cas défensivement (47-38, 22’) car l’ex-Vendéenne Eva LISEC faisait très mal. Une révolte était attendue et elle est notamment venue de la capitaine Sarah MICHEL (49-44, 25’) puis de Sandrine GRUDA (49-47, 27’). Ce regain de forme ne devait pas s’arrêter en si bon chemin et les Bleues le savaient car la route était encore longue dans un sens comme dans l’autre. Pour la première fois depuis bien longtemps, la France repassait devant au tableau d’affichage sur un lay-up de Sarah MICHEL (14 points, 5 passes décisives), suivie d’Alexia CHARTEREAU (6 points, 7 rebonds) à mi-distance. Si bien qu’après 30 minutes de jeu, ce sont les Françaises qui étaient devant au score mais rien n’était fait (51-54, 30’).

Le dernier acte débutait plutôt bien pour le collectif tricolore, qui savait qu’un petit supplémentaire d’âme allait être nécessaire (mais pas forcément suffisant) pour remporter ce match (55-59, 32’). Toutefois, même si la France était de nouveau sur la pente ascendante, Coach DIKEOULAKOS avait envie de l’en faire descendre et rappelait donc ses joueuses pour leur prodiguer quelques conseils. En face, la Slovénie jetait ses dernières forces dans cette bataille, sous l’impulsion de Teja OBLAK, encouragée par son frère Jan, le gardien de but de l’Atlético Madrid, présent à l’Arena Stožice. La tension montait d’un cran dans les 6 dernières minutes mais ça aidait Mamignan TOURE et ses copines à garder le cap. Pour cela, Sandrine GRUDA and co continuaient à perforer la défense d’une Slovénie qui, en attaque, commençait à perdre pied (58-67, 36’). Du coup, pour la première fois depuis le coup d’envoi, la France réussissait à atteindre la barre des 10 longueurs alors qu’il restait 4 minutes au chronomètre (58-68, 36’). Le moindre relâchement allait toutefois se payer cash et les Bleues allaient vite s’en rendre compte (63-69, 39’). Les dernières secondes ont en effet duré une éternité puisque les Slovènes commettaient des fautes sur les Françaises pour arrêter l’horloge mais ce sont bien les filles de Jean-Aimé TOUPANE qui, en accélérant au bon moment, remportaient ce troisième match (66-72) et disposaient désormais de 3 jours sans compétition pour préparer au mieux leur quart de finale face à un adversaire dont le nom ne sera connu qu’au terme des huitièmes de finale.