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Jennifer GADIOU-DIGBEU (Rennes) : « Je suis la plus heureuse des mamans »

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Jennifer GADIOU-DIGBEU (France)_CNOSFL’ailière tricolore a répondu à nos questions © CNOSF

Suite à sa signature avec Rennes, nous sommes allés à la rencontre de Jennifer GADIOU-DIGBEU pour en savoir davantage sur sa pause maternité et sur ce nouveau challenge en Bretagne. Nous la remercions chaleureusement pour sa disponibilité !

Jennifer, en juin 2013, tu étais contrainte de faire une pause parce que tu venais d’apprendre que tu étais enceinte. On imagine que ce n’était pas vraiment prévu. Comment as-tu vécu cet épisode de ta vie ?

J’ai très bien vécu cet épisode car lorsqu’on a le mari idéal, ça facilite les choses. Toutes les personnes qui me connaissent savent que fonder une famille a toujours été mon plus grand souhait donc tout s’est très bien déroulé.

Nola est née quelques mois plus tard. Parle-nous de ta nouvelle vie de maman.

Je suis la plus heureuse des mamans, ma petite princesse me remplit de joie et de bonheur. Je vis à son rythme et ne fais jamais rien sans elle ! Elle est ma vie ; fini ma petite vie de « selfish » où tout ce qui m importait était d’être performante sur le terrain. Aujourd’hui ce petit être compte sur moi et ça motive comme jamais.

Quels conseils donnerais-tu à une basketteuse ou même à une sportive professionnelle en général qui a envie d’avoir un enfant ?

Oulala ce n’est pas à moi qu’il faut poser cette question car ma réponse serait : ALLEZ-Y LES FILLES, FONCEZ !!! Car il n’y a pas plus beau rôle que celui d’être maman.  Évidemment, il faut être prête mais ça n’est pas mon rôle de le rappeler. Prête à avoir des responsabilités,  à accepter que son corps change mais surtout sa vie entière.

Durant cette période, est-ce que tu as quand même pu suivre le basket féminin ? Qu’est-ce qui t’a marqué ?

Oui grâce à mes copines j’ai pu rester branché basket féminin… je voulais totalement couper mais bon, obligée de décrocher quand on m’appelle, sinon je me fais insulter (rires)

Tu viens de t’engager avec Rennes. Quels sont tes ambitions pour ce nouveau challenge qui s’offre à toi ?

Je suis Bretonne à présent (sourire) et je ne voulais pas complètement arrêter. J’ai repris mes études et l’envie de rejoindre l’Avenir de Rennes est montée crescendo car j’étais franchement indécise. Mais je me suis beaucoup rapprochée de tout l’entourage du basket rennais grâce à mon mari et  j’ai désormais envie de faire partie de cette famille ! Je veux juste donner le meilleur de moi-même et apporter toute mon expérience à un club qui, par faute de moyen, n’est pas reconnu à sa juste valeur.

En 2012, tu faisais partie de l’équipe de France vice-championne olympique à Londres. On imagine que ton objectif est de retrouver le maillot bleu…

Eh bien non… depuis l’âge de 14 ans, je consacre tous mes étés aux équipes de France.  Aujourd’hui, je suis redevenue Madame tout le monde, j’ai des semaines chargées  en plus du basket et je n’ai plus assez de temps pour profiter de ma fille et mon mari. Ma famille est ma priorité.  J’ai accompli des choses dont je n’aurais même pas rêver grâce au basket professionnel. J’ai gagné beaucoup de titres, fait partie des meilleures équipes et j’ai réalisé mon rêve en allant aux Jeux… Je suis plus que reconnaissante pour tous ces privilèges. Je crois que je suis juste passée à autre chose… Mais merci pour tout…

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