Kirsten JETER : « Le début d’un nouveau chapitre de mon livre »
Ce titre remporté avec Le Havre restera l’un de ses meilleurs souvenirs © Romain CHAIB
Deux jours après avoir surpris tout le monde en annonçant qu’elle mettait un terme à sa carrière de basketteuse professionnelle, Kirsten JETER a accepté, avec émotion, de répondre à nos questions.
Peux-tu nous expliquer pourquoi avoir décidé de prendre ta retraite sportive ?
Ce qui m’a fait penser à prendre ma retraite, ça date d’après ma blessure au tendon d’Achille. Je me suis demandée ce que j’aimerais faire quand j’arrêterai de jouer au basketball. Je me suis dit que je jouais depuis l’âge de 8 ans and je n’ai pas beaucoup d’expérience dans le monde du travail. Je me doutais que ça arriverait un jour mais je ne m’attendais pas à ce que cette blessure ne permettrait plus de faire aussi bien qu’avant, mon corps de répondait plus vraiment bien. Du coup, j’ai commencé à ne plus y prendre autant de plaisir. Ces deux dernières années ont été très difficiles pour moi parce qu’en 2016-2017, je n’ai pas joué toute la saison et le fait que la suivante j’ai pu revenir, ça m’a donné plusieurs défis et le fait d’être dans une équipe où les joueuses n’avaient pas beaucoup d’expérience m’a mené à penser que je devais me montrer encore plus à mon meilleur niveau. Et pour moi, mon meilleur niveau n’est pas celui que les gens ont pu voir dernièrement donc je n’étais pas satisfaite. En plus de cela, ma famille et ma famille me manquaient.
Quelques jours après avoir donc annoncé que tu ne jouerais plus au basketball, comment te sens-tu désormais ?
Maintenant que je l’ai annoncé, c’est un sentiment très agréable de recevoir tous cette gentillesse et autant d’amour, que ce soit de France ou des Etats-Unis. Ca montre que ces 6 années passées en France se sont quand même bien passées, même s’il y a eu des hauts et des bas.
Quand tu regardes en arrière, quels sont tes les meilleurs souvenirs de ta carrière ?
Le meilleur souvenir de ma carrière remonte à la saison 2012-2013, quand j’étais au Havre. Les gens ne s’attendaient pas à ce qu’on remporte le titre de NF1. C’était ma première saison à l’étranger donc ça aura toujours quelque chose de spécial pour moi et ça fait partie de mes meilleurs souvenir. Mon deuxième meilleur souvenir, c’est quand nous sommes allées à Tahiti pour jouer un match de Trophée Coupe de France avec Le Creusot. Et enfin, je pense au moment où je revenais de blessure et où j’ai disputé la finale du Trophée coupe de France avec Ifs à Bercy en 2017. C’était une superbe expérience et j’en garde un excellent souvenir même si on a perdu ce match.
Quels sont désormais tes projets ?
Il y a tellement de choses que j’aimerais faire… Maintenant, je vais pouvoir me poser pour y réfléchir ! Continuez à me suivre pour en savoir plus !
Quel message voudrais-tu laisser aux personnes que tu as pu croiser durant ces 6 années en France ?
A toutes celles et ceux que j’ai pu rencontrer en France, je voudrais tout simplement dire MERCI. Pour nous les Américains, le fait de venir dans un pays que l’on ne connait pas, c’est déjà assez difficile mais quand tu es aussi bien accueilli et que l’on s’occupe si bien de toi comme si tu faisais partie de la famille, ça te permet de t’adapter plus facilement. J’ai pu me faire de vrais amis et peu importe ce que je ferai par la suite, je leur en serai à jamais reconnaissante. Merci à ceux qui m’ont coaché qui m’ont permis de réaliser mon rêve de petite fille qui était de devenir basketteuse professionnelle. Les hauts et les bas de ces 6 dernières années m’ont aider à forger ma personnalité pour que je devienne la femme que je suis devenue aujourd’hui. Merci à la France, merci aux coaches, aux dirigeants, aux supporters, à mes coéquipières. Mais surtout, merci à mes amis ! Il y en aurait tellement à citer mais elles et ils se reconnaîtront. Mes amies ont été beaucoup plus que des coéquipières. Même en ne jouant plus au basketball, elles seront toujours de vraies amies pour moi. Merci aussi à tous les journalistes et les photographes pour toutes les articles et les photos que j’ai pu envoyer et partager avec ma famille et mes amis. Ce n’est pas la fin mais le début d’un nouveau chapitre de mon livre.
[Kirsten nous a ensuite répondu en français] Je suis frenchican rien change!! bonne saison trop toutes les filles à chaque niveau de basketball, continuez jusqu’à ce que vous ne pouvez pas. Quand ce temps vient, vous saurez jusqu’alors profiter de l’amour du jeu !
Merci Kirsten pour ta pour ta disponibilité ! Nous te souhaitons plein de belles choses pour l’avenir, tu manqueras beaucoup à la France !