Virgil LOPEZ (Brésil) : « Avoir la possibilité de se qualifier pour Tokyo, c’est un grand honneur »
Virgil LOPEZ, ici avec son épouse Adriana SANTOS, avec la médaille de bronze remportée à l’Americup 2019 © V. L.
Au lendemain de la victoire de la Seleçao, synonyme de médaille de bronze à l’Americup 2019, nous sommes allés à la rencontre de Virgil LOPEZ, qui est l’un des adjoints de José NETO, tout comme Adriana SANTOS, qui n’est autre que l’épouse du technicien français et ancienne meneuse de Lattes-Montpellier notamment.
L’équipe du Brésil vient de terminer à la troisième place de l’Americup 2019 et avait, quelques semaines plus tôt, remporté les Jeux Panaméricains. Globalement, quel est le sentiment du staff de la Seleçao en décrochant ces 2 médailles ?
Ces 2 médailles signifient beaucoup de choses. Premièrement, c’est le retour du Brésil à un niveau international compétitif. Trop longtemps, cette sélection a été en deça de ce qu’elle peut produire (absente aux championnats du monde 2018). Nous sommes actuellement dans un processus de changement de paradigmes dans notre système de jeu, mais aussi sur les formes de travail. Les filles ont très bien accroché !
Le coup n’est pas passé très loin face au Canada. Qu’est-ce qu’il aurait fallu pour vous imposer et, par la même occasion, vous qualifier pour la finale de l’Americup 2019 ?
Le match contre le Canada a été très intense physiquement, et on a bien joué le coup. Après, le Canada est une grande nation du basket avec une expérience qui nous a manqué sur la fin de match. Donc je dirai que c’est ça, l’expérience de fermer un match face à une grande équipe. Ça se travaille, avec des matchs comme ça. On va apprendre énormément de ce match.
Le prochain objectif est désormais le tournoi de pré-qualification aux J. O. 2020. Le staff ne craint-il pas cette accumulation des matches avant de penser à Tokyo ?
Le cumul des matchs non, car les championnats nationaux vont commencer la semaine prochaine et on se retrouve dans un mois pour le TQO Amériques.
Les Brésiliennes satisfaites de leur médaille de bronze © V. L.
Peux-tu nous parler des 2 joueuses de la Seleçao qui jouent en LFB, à savoir Clarissa DOS SANTOS et, depuis peu, Nadia GOMES COLHADO ? Comment s’est passée cette campagne continentale et comment vont-elles aujourd’hui ?
Nadia, j’ai travaillé avec elle en 2016 a Sampaio Corrêa et on a été champion ensemble de la ligue brésilienne. C’est une joueuse très physique avec une détermination hors norme. Nadia a été bien embêtée avec sa lésion à la main mais est en pleine forme maintenant.
Clarissa, nous avons travaillé ensemble pendant 3 ans et avons été champion 2 fois. Pendant ces 3 ans, elle venait 1 heure avant chaque entraînement de l’après-midi pour travailler individuellement. C’est une bosseuse. Après, elle a un charisme et un leadership sur un terrain qui donne beaucoup d’énergie à son équipe. Clarissa est dans une grande forme physique, elle récupère bien de sa lésion lors des finales.
A titre personnel, après avoir officié une saison en tant qu’assistant-coach au BLMA, tu as décidé de retourner au Brésil. Peux-tu nous expliquer ton choix ?
Oui j’ai été très heureux de revenir dans ce club où tout à commencer pour moi. J’ai revu des anciens supporters et connu de nouvelles personnes. L’association avec Thibaut Petit a été une superbe expérience pour moi. J’adore travailler en équipe et on réussi à être complémentaire en très peu de temps. Avec Nicolas PEREZ aussi, nous avons eu une complicité qui va être dure de retrouver ailleurs pour moi. Une superbe saison, mais le côté familial a pris le dessus j’avais en tête de revenir en France avec ma famille puisque durant l’année 2019 j’ai déjà passé 7 mois sans les voir. Ensuite, il y a eu l’aventure avec l’équipe nationale du Brésil, c’est une opportunité que je ne voulais pas refuser. Avoir la possibilité de se qualifier pour Tokyo, c’est un grand honneur. Concernant la saison à venir, j’ai 2 projets qui se présentent à moi et qui vont se concrétiser d’ici 2 mois. Je ne peux malheureusement pas en dire plus pour le moment.
Quel bilan fais-tu de cette nouvelle expérience à Lattes-Montpellier, un club que tu connaissais déjà très bien ?
Le BLMA, c’est un grand club qui se structure et évolue d’année en année. Le président Franck MANNA a su mobiliser avec l’aide de Cyril MEUNIER les collectivités et les sponsors privés afin d’avoir de grandes prétentions. J’espère que les gazelles iront jouer l’Euroligue, c’est une compétition prestigieuse. La ligue française cette année va être disputée avec un niveau technique supérieur à la saison passée.
Merci Virgil pour ta disponibilité (entretien réalisé avant son retour de Porto Rico) et plein de belles choses dans ta nouvelle vie !