Le Mondial 2022 en Australie s’ouvre sur son lot d’incertitudes
Les capitaines des 12 nations engagées dans le Mondial australien © FIBA
La coupe du monde féminine de basket commence demain en Australie et le temps de faire un état des lieux semble s’imposer.
Tout d’abord, Il faut noter que, quelques jours après la victoire des Las Vegas Aces en WNBA, des sélections se présentent amputées de nombreuses joueuses.
La compétition se déroule avec la mise en place d’une phase de groupes où l’on divise les équipes nationales retenues en deux poules de six. A l’issue de cette phase, durant laquelle les sélections nationales jouent de façon quasi quotidienne (cinq matchs disputés en six jours), les quatre meilleures équipes s’affrontent lors de quarts de finale déterminés par tirage au sort en cours de compétition. A l’issue de la compétition, L’équipe qui remportera la Coupe sera directement qualifiée pour les JO de Paris en 2024.
La poule A comprend la Belgique, la Bosnie-Herzégovine, la Chine, la Corée, les Etats-Unis et Porto Rico.
Malgré quelques absences de taille (Tina CHARLES, Sue BIRD, Diana TAURASI ou Brittney GRINER encore détenue en Russie…), une préparation tardive et incomplète en raison de l’arrivée des joueuses évoluant en WNBA, il est difficile de ne pas imaginer les Américaines comme les grandissimes favoris à leur succession, elles qui restent sur une série de 22 victoires consécutives dans cette compétition.
La Corée, qui n’a plus gagné le moindre match dans le tournoi depuis 2010 et qui devra composer sans sa leader, JiSu PARK ; et Porto Rico, qui n’a remporté aucune victoire aux JO de Tokyo, ne semblent pas en mesure de lutter pour atteindre les quarts de finale.
La Bosnie Herzégovine de Jonquel JONES, la chine qui a prouvé lors du tournoi de qualification qu’elle présentait toutes les composantes pour aller loin dans la compétition, et la Belgique, emmenée par Emma MEESSEMAN et Julie ALLEMAND afin de faire oublier la retraite sportive de Kim MESTDAGH semblent naturellement se diriger vers les phases finales.
La poule B comprend l’Australie, pays hôte de la compétition, le Canada, la France, le Japon, le Mali et la Serbie.
Le Mali semble résigné à la dernière place du groupe tant Sika KONE nous apparait comme la seule joueuse à évoluer au niveau demandé.
Les Opals, qui joueront à domicile mais devront se passer de Liz CAMBAGE, pourront tout de même aligner un effectif talentueux et expérimenté à l’image, entre autres, de Samantha WHITCOMB et Lauren JACKSON qui, à 41 ans, fait son grand retour au plus haut niveau.
Les résultats du Canada semblent liés à l’état de forme de Kia NURSE qui sort d’une saison de WNBA compliquée mais l’homogénéité de l’équipe semble suffisante pour sortir des phases de poules.
Le jeu rapide du Japon n’est désormais plus surprenant et on peut se demander dans quelle mesure les équipes adverses n’auront pas prévu de répondre au jeu basé sur la vivacité et l’adresse extérieure que les nippones proposent.
La Serbie ne semble pas au mieux en ce moment puisque quatre des cinq joueuses majeures qui lui avaient permis ces dernières années d’accéder au sommet de la hiérarchie mondiale ne sont plus là et qu’à moins d’un tour de magie, on voit mal comment Marina MALJKOVIC et ses filles vont pouvoir atteindre le carré final.
Et pour terminer avec la poule B, il reste à parler de l’équipe de France qui se présente dans une configuration pour le moins inattendue. En effet, aux absences pour raisons médicales des taulières que sont Endy MIYEM, Sandrine GRUDA, Marine JOHANNES, Alix DUCHET, Olivia EPOUPA et Valériane VUKOSAVLJEVIC, l’équipe vient de récupérer Iliana RUPERT et Gabby WILLIAMS dont la saison WNBA vient de se terminer et qui risquent de souffrir tant du décalage horaire que de la fatigue accumulée ces dernières semaines.
Jean-Aimé TOUPANE, coach de la sélection française depuis la fin des J. O. de Tokyo, est conscient des difficultés qui s’annoncent et malgré les défaites récentes lors de matchs amicaux contre le Japon, l’Australie et les Etats-Unis, précise que son équipe est en mission dans ce groupe de la mort.
En attendant cette nuit et le premier match qui opposera la Bosnie-Herzégovine à Porto-Rico, que les meilleures gagnent !!!
Pour rappel, l’intégralité des matches des Bleues ainsi que certaines grosses affiches seront diffusées sur les chaînes de BeInSports.
